Coulisses de l’hôtellerie d’excellence en Valais
Quand on pense au Valais, on imagine l’air pur des montagnes, des stations de ski mondialement connues, des vins exquis et des chalets pleins de charme. Mais derrière les décors parfaits des « resorts » de luxe, des restaurants gastronomiques et des grands hôtels historiques se cache bien plus qu’un sens de l’esthétique : c’est un management précis et rigoureux qui fait la différence entre réussite et médiocrité.
Partons ensemble à la découverte des subtilités du management dans l’hôtellerie de prestige en Suisse – et voyons comment une optimisation constante de la conduite d’entreprise peut mener à un succès durable.
Un hôtel avec une âme – et une organisation
À Zermatt, au pied du majestueux Cervin, se dresse un cinq-étoiles centenaire. De l’extérieur, il ressemble à un château de conte de fées – mais dans les coulisses, règne une discipline quasi militaire.
Clara M., directrice de l’établissement depuis plusieurs années, résume :
Une maison de ce standing vit d’émotions. Mais elle se dirige avec méthode.
Son secret ? Un management qui allie émotion et efficacité. Et cela commence par un aspect souvent sous-estimé : la structure.
Des rôles clairs – des responsabilités bien définies
Ce ne sont pas les talents qui manquent dans la gastronomie et l’hôtellerie haut de gamme – mais souvent un manque de clarté dans la répartition des rôles et des responsabilités. Qui fait quoi ? Qui décide, et quand ?
Un management optimisé apporte des réponses concrètes grâce à :
- des matrices de responsabilités (RACI) : Responsible, Accountable, Consulted, Informed)
- des briefings quotidiens à chaque niveau
- des SOPs (Standard Operating Procedures) – pour chaque étape, de l’accueil au service du soir.
Comme le dit Clara :
Nous avons des rituels. Ce ne sont pas des contraintes mais constituent notre colonne vertébrale.
Leadership plutôt que contrôle
Les clients perçoivent immédiatement si une équipe est soudée ou non. Dans l’hôtellerie de luxe, le management n’est pas un organe de contrôle, mais un vecteur de culture.
Un style de leadership moderne dans le tourisme et l’hospitalité se caractérise par :
- le « servant « leadership : le manager est au service de l’équipe, pas l’inverse
- l’empowerment : chaque collaborateur prend des décisions dans son secteur
- un feedback constructif, régulier et bilatéral
Exemple : un hôtel à Crans-Montana a remplacé les entretiens annuels par des mini-coachings mensuels – 15 minutes en tête-à-tête, avec un objectif précis.
Numériser intelligemment
En Valais, de nombreux établissements allient tradition et innovation. La digitalisation n’est pas une fin en soi, mais un outil au service des objectifs.
Un bon management évalue ce que l’on doit automatiser et ce qui doit rester humain ?
Exemples :
- Check-in digitalisé : allège la réception et permet une meilleure qualité d’accueil.
- Prévisions par IA : pour planifier les équipes et gérer les stocks, en fonction des réservations, de la météo et des événements locaux.
- CRM avec profils clients : le serveur sait que M. Berger de Zurich apprécie le rouge de Salquenen – et lui propose au bon moment.
Mais attention : la technologie ne doit jamais remplacer la magie – elle doit l’amplifier. Car un hôtel sans charme perd son pouvoir d’attraction.
La fidélisation commence par le management
La pénurie de personnel qualifié touche aussi le Valais. Pourtant, les meilleurs établissements prouvent une chose : un bon leadership réduit le besoin de recruter constamment.
Les plus performants investissent dans :
- des plans de carrière clairs, même en housekeeping ou en salle
- des programmes de formation interne, avec des mentors du terrain
- une communication transparente lors des changements (nouveau système de caisse, rénovation du bar…)
Un hôtelier à Verbier le résume ainsi :
Les gens ne démissionnent pas à cause du stress, mais à cause du manque de reconnaissance.
Les chiffres : des outils, pas des chaînes
Un bon management utilise des indicateurs sans en devenir esclave. On ne se contente pas de mesurer le taux d’occupation ou le chiffre d’affaires par chambre – on suit aussi :
- les commentaires des clients, non seulement notés mais explicités
- la satisfaction des collaborateurs, de manière anonyme et régulière
- l’efficacité des événements, menus ou offres à l’aide d’analyses coûts/bénéfices
Exemple : un grand hôtel de Loèche-les-Bains a mis en place un « dashboard » sur un « indice de climat général », basé sur les retours clients, les ressentis d’équipe et les prévisions de réservation. Grâce à cela, il a évité une baisse de fréquentation en basse saison, tout en proposant des offres ciblées aux habitués.
Vivre sa marque – pas seulement l’afficher
Dans l’hôtellerie premium, l’authenticité vécue est capitale. Un management qui incarne réellement l’identité de la marque au quotidien est bien plus efficace.
Cela signifie :
- Un comportement managérial cohérent avec l’image : maison élégante et discrète ou urbaine et créative ?
- Chaque service comprend le « pourquoi » de ses actions – pourquoi ce cocktail ? Pourquoi cette ambiance musicale ?
- Une direction qui agit en ambassadrice de la marque, sur les réseaux sociaux, lors d’événements professionnels ou avec les clients.
Le leadership, un véritable luxe
Au cœur du Valais, on découvre : derrière chaque serviette parfaitement pliée, chaque sourire à la réception, chaque assiette soignée – il y a une forme de leadership.
Pas autoritaire, mais attentif.
Pas rigide, mais structuré.
Pas bruyant, mais puissant.
Et bien sûr, ciblé sur les résultats.
La bonne nouvelle ?
Le leadership s’apprend, se peaufine – humainement, durablement, avec impact.
ritzy* propose des formations sur mesure, par exemple :
- https://www.ritzy.ch/fr/course/adapter-votre-style-de-leadership/
- https://www.ritzy.ch/fr/course/creez-une-equipe-qui-gagne/
- https://www.ritzy.ch/fr/course/gen-z-et-alpha/
Et si vous faisiez du management une source d’inspiration ?
Celui ou celle qui oriente la gestion de son établissement valaisan autour des personnes – clients comme collaborateurs – réussira non seulement sur le plan économique, mais dirigera aussi une maison vraiment hospitalière.

